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Quelle qu’en soit la cause, les maladies du foie peuvent conduire à une insuffisance hépatique gravissime pour laquelle une transplantation du foie devient nécessaire. Aujourd'hui, l’utilisation des organoïdes hépatiques, issus de cellules souches pluripotentes humaines induites (hiPSC), apparait comme une perspective prometteuse de thérapie palliative à la pénurie de greffons

Grâce à une différenciation guidée et à la culture tridimensionnelle, une équipe de l’UMR-S 1193 (Centre hépato-biliaire CHB, Hôpital Paul-Brousse, Villejuif), a généré, à partir d’hiPSC, des organoïdes contenant des hépatocytes avec des caractéristiques morphologiques et fonctionnelles, pour la première fois, presque semblables à celles des hépatocytes humains primaires. Dans l’étude publiée dans Cells, les chercheurs montrent que ces organoïdes sont capables de reproduire in vitro des fonctions telles que le métabolisme régulé des sucres et des lipides qui sont essentiels à l'homéostasie de l'organisme, ainsi que la production de bile indispensable à la bonne absorption des lipides et la capacité à détoxifier les médicaments et les substances toxiques issues du métabolisme ou de l’environnement.

Les organoïdes ainsi produits pourraient devenir des outils précieux pour le développement et l'optimisation des applications précliniques, telles que de nouvelles plates-formes de criblage de candidats-médicaments et l’étude de leur toxicité, et cliniques comme de nouveaux dispositifs biomédicaux tels les foies bioartificiels (BAL) externes, voire la transplantation.

Ce travail avait été réalisé dans le cadre du projet RHU iLite financé par le PIA2 sous forme de la subvention ANR-16-RHUS-0005.

L'étude est téléchargeable ici.

 

iHep Orgs 7 micrometer thick slices